Bataille génétique en détails
Le Pr ROUGER interprète ses résultats en partant du principe que Yves et Lydia sont forcément « identiques » du fait d'être frère et sœur ! Il doit relire ses cours de génétique ! D'autant plus qu'au vu des examens pratiqués, Yves et Lydia étaient semi-identiques ! Il ne peut exclure, en conséquence, que j'ai pu recevoir des chromosomes provenant du grand-père LIVI et transmis par Yves, alors que Valentin aurait reçu des chromosomes provenant de la grand-mère LIVI et transmis par Yves. Le fait est que sans la connaissance du système génétique des grands-parents, il est impossible de déterminer si la différence de mon système génétique avec celui de Valentin résulte de la non paternité d'Yves LIVI ou bien du fait que des chromosomes différents ont été transmis par le père, tout simplement. Il se peut que Valentin et moi ne possédions aucun allèle commun parce que nous nous situons dans le cas ac/bd (frères et sœurs différents). Le Pr ROUGER doit être très objectif pour ne pas avoir envisagé cette seconde possibilité dans l'interprétation de ses résultats ! Bref ! La justice joue avec ma vie, sous le joug de la science, nouvel Evangile de l'homme, à la simple requête de ces deux héritières, en ne se basant plus que sur des hypothèses et des probabilités « scientifiques » plus que discutables pour tout Expert qui se respecte !
Même le Pr EYQUEM et le Pr LUCOTTE, dans leurs contre-rapports, vont conclure tous les deux que l'expertise du Pr ROUGER ne démontre en aucune façon l'exclusion de la paternité d'Yves LIVI à mon égard. Pour le Pr EYQUEM, il serait en outre « important d'avoir des précisions sur la méthode statistique utilisée par le Pr ROUGER, notamment pour évaluer l'improbabilité de paternité d' Yves LIVI à l'égard d'Aurore DROSSART. » De même, selon le Pr LUCOTTE, « la conclusion de ROUGER, selon laquelle la probabilité qu'Aurore DROSSART soit la fille d'Yves LIVI n'excède pas 0,001 (soit 1 chance sur 1000), n'est basée dans le texte du rapport sur aucun exposé des résultats chiffrés de la (démonstration). On aimerait par conséquent le détail de ce calcul, dont seul le résultat est donné, de façon péremptoire ». Il rajoute même : « Dans son rapport, ROUGER semble d'un remarquable parti pris... »
En revanche, les experts sont tous formels, comme l'a également très fortement souligné le Pr ROUGER : la seule façon d'obtenir une certitude quant à la paternité ou non, c'est de réunir le trio père-mère-enfant et donc, de faire une analyse comparative d'échantillons de tissus, de prélèvements de cellules ou de fragments osseux d'Yves MONTAND.
LES HERITIERES REMETTENT ENCORE UNE COUCHE GENETIQUE ! RESULTAT : L'EXHUMATION EST ORDONNEE !
Nous apprenons que le Professeur Rouger ne possédait pas l'agrément génétique au moment de l'expertise ! On tente bien évidemment de le faire récuser. Le jour de l'audience, Me COLLARD eut... une extinction de voix !!! De ce fait, il ne pouvait plaider !!! Comme par hasard ! Parfois, il y a des liens « fraternels » plus forts que tout, paraît-il... Il y a des « signes » qui ne trompent pas pour qui connaît. Je parle de la franc-maçonnerie...
17/09/97 : Et les débats continuaient de plus belle. Les adversaires, toujours insatisfaites, surenchérissent, histoire d'aller encore plus loin ! Un nouvel Expert, le Pr JANOT, à leur demande, vient secourir le Pr ROUGER et confirme, dans son rapport du 17 septembre 1997, les probabilités estimées par ce dernier ! Il soutient qu'Yves et Lydia sont identiques et s'arrange habilement pour discréditer le Pr EYQUEM qui lui, maintient qu'ils sont semi-identiques, bien évidemment. Les résultats de l'analyse du Pr ROUGER viennent, toutefois, contredire son propre confrère pour la bonne raison que si Yves et Lydia avaient été identiques, alors Valentin, à chaque test pratiqué, aurait partagé un allèle commun avec sa tante. Car cela signifierait qu'il partagerait obligatoirement 50% de son patrimoine génétique avec Lydia, les autres provenant de sa mère. Et bien, ce n'est pas le cas, selon l'expertise ROUGER elle-même : « Valentin a reçu de sa mère la bande à 7 Kb, donc de son père biologique, la bande à 6,3 Kb. Cette bande est absente chez Lydia. », « Valentin a hérité l'allèle 19 de son père biologique. Celui-ci est absent chez Lydia. », « Valentin a hérité l'allèle 7 de son père biologique. Celui-ci est absent chez Lydia. »... Mieux encore : « Aurore a reçu de son père l'allèle 18. Valentin a reçu de son père l'allèle 14. L'allèle 18 est présent chez Lydia. » !!!
De plus, nous accusons ce même professeur d'avoir falsifié le rapport du Pr Eyquem : Il voulait faire croire que notre professeur n'était plus compétent en la matière et qu'ainsi, son rapport ne devait pas être pris en considération ! Pour cela, il en photocopia une page, changea des lettres dans l'explication scientifique de notre professeur, puis reproduisit sa signature, le tout fut réduit et intégré à son nouveau rapport ! Faute grave ! Etrangement, lors de l'audience dont ces documents faisaient l'objet de tous les débats, Maître COLLARD, qui aurait dû révéler l'arnaque sur le champ, ne va rien dire tout de suite ! Après les plaidoiries des deux avocats ennemis, c'était au tour de Collard. Mais toujours rien !!! Nous nous agitions de plus en plus, ma mère et moi, au vu de la fin de l'audience qui approchait... Nous ne tenions plus sur nos sièges ... N'ayant pas le droit d'ouvrir la bouche, cela étant considéré comme un outrage à la Cour ( !), nous faisions parvenir à notre avocat des petits mots, comme à l'école... Quand soudain, la Juge se posa la question de savoir ce que nous avions !!! Ce n'est qu'à cet instant que Collard lâcha l'info : « Ah oui ! Au fait ! J'allais oublier ! Il semblerait qu'il y ait eu falsification... ». A peine eut-il fini de prononcer sa phrase que l'on entendit au loin la Juge manifester son grand étonnement : « Quoi ??? » Elle ne devait pas comprendre pourquoi notre avocat avait attendu si longtemps pour en parler... nous non plus de surcroît ! Ce qui aurait dû mettre un terme immédiatement à ces longues heures de plaidoiries interminables, de part la gravité de l'affaire, n'était apparemment qu'un détail sans importance aux yeux de Collard ! Ma mère et moi hallucinions ! Sa plaidoirie n'était pas le reflet de la défense que nous souhaitions qu'il ait ! Il n'en fait qu'à sa tête ! Nous portâmes tout de même plainte contre le Pr JANOT auprès du Conseil Régional de Lorraine de l'Ordre des Médecins. Une seconde version du rapport JANOT apparaît dans le dossier ! Ce n'est plus le même ! Je ne comprends plus rien ! Ma mère non plus ! Finalement, notre plainte tombera à l'eau... Tout est si bizarre...
« ... En dépit des critiques formulées par Gilberte et Aurore DROSSART sur la base d'une note du Pr EYQUEM, Carole AMIEL et Catherine ALLEGRET-LIVI qui s'appuient quant à elles sur l'avis du Pr JANOT, estiment que ce rapport, objectif et fiable, démontre suffisamment la non paternité de Yves LIVI dit Yves MONTAND ; elles en sollicitent donc l'homologation (...)
A titre subsidiaire et tout en se disant convaincues de l'inanité d'une nouvelle mesure d'instruction, elles déclarent toutefois ne pas s'opposer à une analyse génétique d'un tissu qui serait prélevé sur le corps d'Yves MONTAND ;
Carole AMIEL demande enfin à la Cour de faire interdiction aux parties de rendre compte du procès en cours... ».